Aujourd’hui je reviens un peu sur les origines de mon travail. J’en ai déjà parlé mais je ne crois pas que c’était sur le blog. Et comme c’est bientôt la fête des grand-mère, j’ai eu envie de vous parler un peu de la mienne. Parce que oui, à l’origine de ma petite entreprise, il y a d’abord mamie Aimée.

Tout commence en poésie avec elle, déjà par son nom, car elle s’appelle Aimée Jolie. Ce n’est pas une blague et j’ai toujours trouvé ça merveilleux. Pour ne rien gâcher c’était aussi une très belle femme, et elle l’est toujours d’ailleurs. Elle a fêté ses 93 ans en novembre dernier. J’aimerais être autant en forme à son âge. Bref ! A l’origine donc, Aimée Jolie, qui prendra ensuite le nom de mon grand-père, et qui est une femme très belle et très coquette. Si bien qu’elle accumule les belles toilettes, et, forcément, les bijoux. Et puis me voilà, moi, quelques années plus tard, à farfouiller dans sa chambre dans les tiroirs de son secrétaire qui abrite des trésors. Et moi les trésors j’ai toujours adoré ça.

Je fais une parenthèse mais ça me rappelle un jour où je jouais chez moi à Chamonix, je devais avoir 6 ans, et je faisais justement une fausse chasse au trésor. J’arrive vers un vieux fauteuil un peu décrépi qui devait appartenir à mes grands-parents. Allez savoir pourquoi je me mets à fouiller entre les coussins et l’ossature du fauteuil, et là, je trouve un genre de petite trousse. Evidemment je l’ouvre, et je découvre un vrai trésor pour le coup ! Un louis d’or, une montre avec des pierres incrustées, une bague en diamants et d’autres choses que j’ai oublié mais je sais que quand j’ai amené ça à mon père il a halluciné de revoir les bijoux de sa mère qu’il pensait perdus à jamais. Comme quoi parfois fouiller a du bon ahah. Fin de la parenthèse.

Et dans ces tiroirs il y avait des boîtes et des boîtes remplies de bijoux. Parfois de la pacotille mais qui fait toujours son effet, et puis parfois des vraies merveilles précieuses avec lesquelles je ne pouvais pas trop jouer. J’ai vraiment ce souvenir de toute petite où mon bonheur suprême c’était quand elle me laissait un peu regarder dans les tiroirs avec elle. Ca brillait, il y avait de la couleur, et surtout bien souvent elle me racontait les histoires qui allaient avec les bijoux. Et ça je pense que ça a marqué ma manière d’appréhender le bijou. J’ai pu observer que la valeur d’un bijou à ses yeux ne dépendait pas du tout de la valeur du bijou lui-même, mais plutôt de son histoire. Selon la personne qui lui avait offert, d’où il venait…plus que des objets pour faire jolis, chaque pièce était comme un petit album souvenir qui faisait naître son histoire dès qu’on le touchait.
Et c’est là le côté magique que je vois dans le bijou. Je ne crée pas un bijou juste pour faire joli, bien que je sois ravie que ça fasse cet effet là. Je crée un bijou pour vous transmettre une pensée, une intention, une histoire, mais aussi pour que vous mettiez votre propre histoire en lui et qu’il fasse partie de votre coffre au trésor, qu’il soit un de vos petits albums souvenir à vous.
J’ai parfois des retours de clientes qui me racontent le symbole qu’elles y ont vu et en quoi ce bijou s’inscrit particulièrement dans leur histoire, et j’en suis toujours très très touchée et émue.

Pour tout ça, j’ai donc inclus  » Aimée  » dans le nom de ma marque Zo&Më (qu’on prononce donc zoémé). Comme un petit clin d’œil en l’honneur de mon Aimée Jolie, ma mamie Aimée.

Belle semaine à vous !

Morgane