Aujourd’hui j’ai envie de vous parler de publication presse. Je n’y connais pas grand-chose mais j’ai envie de vous partager mon expérience, parce qu’il y a des choses vraiment étonnantes qui se passent parfois.

Alors déjà il faut savoir que je suis amoureuse du papier, des livres et des “beaux” magazines. J’entends par là ceux qui parlent d’art ou d’artisanat, ou même de bien-être (Flow, Simple things, Happinez pour en citer quelques-uns). Les images et les illustrations sont belles (coucou Paulina Choleva), les thèmes me touchent particulièrement, le papier est souvent agréable au toucher. Bref ! C’est un contenu que je trouve inspirant et que je conserve donc religieusement.
Les livres sur l’art, l’artisanat, mais aussi les biographies d’aventuriers ou d’entrepreneurs, les livres feel good; font aussi partie de ma bibliothèque. J’adoooore je trouve ça tellement inspirant ! (Je vous partagerai quelques titres dans un autre article si ça vous intéresse) Un de mes rêves secret serait d’ailleurs d’écrire un livre, le graal suprême pour moi. Mais bon revenons à nos moutons. 

Concernant les publications voilà ma petite expérience. Je peux distinguer quatre sortes de cas me concernant : 

  • La surprise : durant le premier ou le deuxième confinement, une bonne fée m’a un jour écrit un message pour m’annoncer que Potamo’ allait paraître dans le Elle Toulouse. J’étais déprimée de la situation et cette nouvelle, alors que je n’avais rien demandé, m’a vraiment mis du baume au cœur et je remercie encore Elodie pour cela. On est là sur une réelle surprise car je n’avais rien demandé, et c’est la meilleure des situations je crois pour n’importe qui.
     
  • L’aboutissement : l’année dernière j’ai envoyé un communiqué de presse à plusieurs magazines que j’aime particulièrement afin de leur faire découvrir mon travail. Quel bonheur d’apprendre durant l’été que j’allai être publiée dans le Simple Things de novembre-décembre. Ça fait quelque chose d’être dans le magazine qu’on lit régulièrement depuis des années. On est là sur le fruit d’un travail qui a abouti et c’est vraiment super aussi.
  • Le relationnel : j’ai la chance de connaître (et de beaucoup apprécier) un des correspondant du journal local. J’ai donc déjà pu avoir des articles dans la dépêche que ce soit pour Potamo’ ou pour Zo&Më, et c’est un super moyen de se faire connaître localement. Lorsqu’on sait  à qui s’adresser c’est évidemment plus simple. Ils sont souvent en recherche de petits sujets locaux il ne faut donc pas hésiter à contacter ces correspondants du terrain. On est là sur du relationnel authentique et bienveillant, ce qui est vraiment précieux
  •  La blague : cette semaine j’ai reçu un appel d’un magazine féminin assez connu (qui, je l’ai appris depuis, appelle beaucoup de petits créateurs à ce sujet). L’appel a duré à peu près trois quart d’heure.
    On me présente le projet : un dossier tendance qui mettra en avant les petits créateurs français comme moi, avec une vingtaine de lignes écrites par une journaliste après interview, et deux photos de mon travail. On m’explique que c’est 1 000 000 de magazines publiés, une belle visibilité sur leur site pendant 6 mois…et on insiste vraiment sur le fait que ça ne concerne que les petits créateurs. Et on en vient au tarif parce que “vous vous doutez bien qu’il y a une douloureuse”. C’est un mot très bien choisi. On m’annonce 2900€ HT pour un quart de page. Et plus de 4000€ HT pour une demie.
    Alors bon, comment vous dire. Plusieurs choses me viennent suite à cette expérience que j’ai bien-sûr refusée. Déjà, je m’interroge : à quel moment un “petit créateur” comme moi a un tel budget ? Et surtout à dédier à de la communication aussi fugace qu’un magazine hebdomadaire ?! Franchement on est là sur une grosse blague. Avec le recul je suis vraiment mitigée parce que ce dossier va réellement voir le jour, et les créateurs présents dedans seront soit des faux petits créateurs (pour avoir un tel budget il faut une sacrée trésorerie !) soit des vrais petits qui se seront, pardon, fait saigner sans être sûrs des retombées économiques.
    Il faut savoir que j’ai quand même fait mon calcul. Pour commencer à gagner des sous suite à un tel investissement, il faudrait que ça me ramène au minimum 150 ventes (et donc un stocke encore plus grand). Moi qui fais des séries limitées à 20 exemplaires maximum, je vous laisse imaginer ce que ça voudrait dire. Impossible à suivre vue ma façon de travailler inscrite dans le Slow Design.
    J’ai donc eu un petit effet kiss cool avec cette dernière expérience parce qu’au départ je me suis dit whaou cool qu’ils m’aient découvert via Instagram, ça veut peut-être dire que je ne fais pas si mal les choses finalement.
    Et puis très vite je me suis sentie un peu mal en me disant que quand même, on se moque un peu de moi avec une telle proposition. Mais j’ai quand même choisi de positiver en me disant que oui c’était chouette que des gens de Paris aient eu connaissance de mon existence (oui je sais je me voile encore la face certainement mais chut ça ne fait pas de mal).  

Tout ça pour dire qu’en tant que lectrice, je suis hyper dure concernant les contenus. Je bondis à chaque faute d’orthographe ou coquille que je découvre dans un livre. J’ai d’ailleurs déjà fait une lettre à une maison d’édition hyper connue parce que j’avais relevé plus d’une quarantaine de fautes dans un de ses livres (je vous jure !!!) et que j’avais trouvé ça inadmissible. Les livres c’est sacré, on apprend à lire avec, s’ils sont bourrés de fautes dîtes-moi ce qu’on apprend.
J’attends des éditeurs et journalistes qu’ils proposent des sujets sur des choses qu’ils ont choisies, découvertes, sur des personnes qui les ont vraiment touchées, et ce, sans que la personne ait dû payer pour apparaître dans leur page.
Parce que l’argent ça fausse tout, pas vrai ? Je me dis que lorsqu’on doit payer, et qui plus est autant, c’est forcément une sélection biaisée par la possibilité qu’à le créateur d’investir ou non. Du coup où est l’objectivité dans la sélection ? Où sont les vrais coups de cœur et les coups de pouce “altruistes” qu’on pourrait donner ?
Alors oui je sais que je suis un peu dans mon monde de “bisounours” et que tout se finance. Ça n’empêche pas l’éthique. La prochaine fois que vous verrez un article sur des créateurs ou sur n’importe quel autre sujet d’ailleurs, demandez-vous comment cet article a été écrit. Est-ce que c’est une publicité déguisée parce que la personne a payé pour une telle mise en avant ? Ou est-ce un réel coup de foudre du journaliste et une rencontre authentique qui a déclenchée cette mise en lumière. Je vous l’accorde, moi-même je ne saurais pas faire la différence parce que je ne sais pas comment fonctionne vraiment le monde de l’édition et de la presse.
Pour autant je trouve intéressant de se questionner, de regarder tout ça d’un autre angle, tout comme il faut le faire pour les informations qu’on peut voir à la télévision.

N’hésitez pas à partager votre expérience et si vous êtes dans le milieu de l’édition ou de la presse, à venir éclairer nos petites lanternes parce que je trouve vraiment cela passionnant.  

Sur ce je vous souhaite une belle semaine, et ouvrez l’œil ! 😉