Bonjour à tous !
Aujourd’hui je vais vous parler un peu de mon expérience personnelle sur ce qu’implique d’être maman et entrepreneur. Il faut savoir que nous avons fait le choix de garder notre fils nous-même, ayant la possibilité de jongler entre nos plannings de travail pour réaliser cette mission oh combien prenante. J’aurais aussi pu donner comme titre « mompreneur comment survivre » mais ça aurait pu faire un peu peur 😉 ! Je précise aussi dès le début qu’en aucun cas je ne juge les parents qui font garder leurs enfants. Juste ici ce n’était pas notre choix, chaque chose est juste pour la famille qui la choisie :-).
Donc si vous être mompreneur dans le creux de la vague, ou si vous envisagez un baby et que vous prévoyez de peut-être le garder tout en poursuivant votre activité, voici quelques points de mon petit manuel de survie…non exhaustif bien-sûr.

  1. Lister les tâches et les classer, tu feras.
    En effet lorsqu’on doit travailler sur un laps de temps restreint (maximum 2h de suite de mon côte), il faut aller droit au but. Pendant longtemps, j’avais tellement de choses à faire en tête que lorsque j’arrivais à mon atelier, c’était le trou noir, je ne savais plus par quoi commencer, et du coup, je n’avançais pas. Frustration, bonjour. C’était vraiment une période compliquée qui me faisait bouillonner de nerfs je dois avouer.
    Et puis récemment j’ai repris mon meilleur allié, alias mon Bullet Journal. J’y note mes objectifs du mois sur une page, mes objectif de la semaine à côté de ma page « agenda », et je dispatche tout ça selon les disponibilités que j’aurai cette semaine-là. C’est une manière pour moi de poser mon cerveau. une fois que c’est écrit là, plus besoin d’y penser, de s’en souvenir, je récupère de l’espace dans ma tête et me sens bien plus légère et disponible pour le reste.
  2. Les repas tu organiseras.
    C’est un truc tout bête mais rien de pire quand on a 2h devant soit avant le repas de devoir s’arrêter avant pour aller faire ledit repas. Du coup maintenant j’essaie au max de faire soit le soir une plus grande quantité pour en avoir le midi du lendemain, soit préparer avec Milo (il commence à m’aider de son plein-gré) après le petit-déjeuner et juste avant d’aller travailler. Et quand vraiment je ne peux pas et bien je délègue au papa. Ce n’est pas sa tasse de thé mais il ne s’en sort pas mal du tout. Et quand vraiment on est dans les choux et bien on commande à emporter, voilà tout !
  3. Du temps pour toi tu (t’)imposeras.
    Pendant des mois, voire les deux premières années, j’ai réalisé que le temps sans mon fils que j’avais, je ne le consacrais QUE au travail. C’est sûr que quand on a un bébé en même temps que le démarrage de son entreprise, on ne peut pas se permettre de la laisser de côté complètement. En tous cas si on veut que ça démarre marche. Donc chaque seconde de libre, je travaillais. Je ne dormais pas bien, j’étais sans arrêt sur les nerfs, oscillant entre frustration et culpabilité, et franchement j’étais dans un sale état moralement. Et puis il y a peu j’ai eu un déclic. Je ne prenais jamais de temps pour moi (pour faire du yoga, lire un livre, prendre soin de moi d’une façon ou d’une autre), et je n’en prenais d’ailleurs jamais pour mon couple non plus, ce qui on peut bien l’imaginer, n’est pas DU TOUT la chose à faire. Depuis, je tâtonne encore à trouver le bon équilibre, mais j’ai changé sur ce plan là. Je prends un moment pour faire du yoga au moins une fois par semaine, on a fait quelques restaurants en tête à tête, on est retournés au cinéma…C’est encore maigre mais ça va aller de mieux en mieux je le sais !
  4. Le lâcher-prise tu travailleras.
    R-E-S-P-I-R-E. Ton enfant ne te laisse pas ouvrir tes mails ou hurle quand tu passes un coup de fil pro en sa présence ? Respire. Est ce que vraiment c’est quelque chose de si urgent que tu dois le faire en sa présence ? Par définition, un enfant en bas âge à besoin qu’on s’occupe de lui tout le temps souvent, le mien en tous cas est comme ça. Il commence seulement à jouer tout seul et il a 2 ans passés. Longtemps je m’agaçais en lui disant que vraiment il n’était pas mignon (oh la bienveillance..). Et puis j’ai réaliser que son attitude était finalement normale, que je ne pouvais pas lui demander de comprendre à son âge que maman doit travailler et que ça passe avant lui à un moment donné. Du coup j’ai compartimenté. Quand je le garde, et bien je le garde et je le fais à fond et pas en mode zombie à scroller sur Instagram en même temps que je fais semblant de jouer aux petites voitures. Je ne suis pas dans un entre deux dans lequel ni lui ni moi n’y trouvons notre compte. Et puis si vraiment une tâche urgente se rajoute et bien je m’arrange pour le faire garder quelques heures par mamie ou autre, et qu’il n’ait pas à en pâtir. Avoir du temps de qualité pour quelques tâches que ce soit, ça me semble essentiel.
    J’ai aussi enlevé les notifications de mes mails et de mes réseaux sociaux et ça c’est vraiment un truc que je vous conseille à toutes et tous, avec ou sans enfant. Stop l’esclavagisme inconscient du téléphone.
  5. Déléguer quand c’est possible, tu feras.
    En effet quand notre temps est minuté pour travailler, je ne peux que conseiller de déléguer les choses que d’autres peuvent faire aussi bien voire mieux que vous. C’est toujours compliqué pour moi mais maintenant je n’hésite plus (et on part de loin!). J’ai un stand à fabriquer ? Hop je mandate mon compagnon sur l’affaire, c’est lui le bricoleur de la famille. J’ai des rdv à prendre ? Hop je mandate mamie qui est joie de m’aider. ET dans le travail c’est pareil, mais un peu plus compliqué car souvent ça implique d’avoir des moyens financiers plus conséquents. Mais je vais tenter tout de même. J’ai un nouveau projet dans les tiroirs et pour cela je vais faire faire des devis pour l’identité visuelle et la charte graphique. Je suis graphiste, je pourrais très bien le faire moi-même, mais j’ai décidé que mon temps devait être employé à d’autres choses plus importante pour mon entreprise. Donc si vous en avez la possibilité, n’hésitez plus (et lisez « la semaine de 4h » de Tim Ferriss).
  6. L’essentiel, tu savoureras.
    Au fond je dois avouer qu’être à mon compte, même si ça a été une galère d’un point de vue financier (voir mon article qui explique les non aides pour mon congé maternité et autres joyeusetés), je dois vraiment avouer que je pense que c’est un luxe. Nou avons décidé d’avoir ce bébé et de nous en occuper pour pouvoir assister à ses premières fois. J’ai ainsi vu ses premiers sourires, j’ai entendu ses premiers rires, j’ai pu être là à ses premiers roulés boulés, à ses premiers pas, ses premiers mots…Bref vous avez saisi l’idée. Et je crois que son papa et moi on est d’accord là dessus. Oui c’est sport, oui parfois c’est dur de garder la patience (surtout en arrivant à 2 ans), mais on est d’accord pour dire que la plus grande des richesses c’est celle-là. Et bien sûr ce n’est pas un jugement envers les personnes qui font garder leurs enfants, pas du tout. Chacun ses choix et ses possibilités surtout. C’est simplement pour dire qu’être à son compte c’est aussi pouvoir décider de se consacrer, si on le souhaite, à sa famille, sans qu’un quelconque patron n’y voit quelque chose à redire. C’est pouvoir prévoir un allaitement long plus facilement si c’est notre souhait. C’est juste être plus libre d’envisager la dynamique familiale qu’on souhaite mettre en place. Et quand on le voit évoluer, parler déjà si bien, aimer découvrir sans arrêt de nouvelles choses…vraiment, c’est un bonheur et on se dit qu’on a fait le bon choix. Et puis n’oublions pas que l’école arrive à 3 ans, ce n’est pas une situation qui durera toujours. En attendant, O-R-G-A-N-I-S-A-T-I-O-N !

Voilà je vais m’arrêter là pour cette fois, j’espère que ça aura pu aider certaines d’entre vous ou en tous cas donner des pistes. La maternité est de loin la chose la plus merveilleuse et challengeante que j’ai eu à vivre, et je suis la preuve vivante que ce n’est pas impossible : lancer sa marque, ouvrir un showroom, rénover une maison et avoir un bébé dans le même laps de temps, on l’a fait. Je ne recommande tout de même pas de faire tout ça en même temps, mais parfois la vie décide pour nous et il faut bien faire face. Et si pour vous la seule solution envisageable c’est de le faire garder, alléluia faites-ça ! Tout est juste. Faites vous confiance, lister vos priorités, n’hésitez pas à déléguer ce qui peut l’être et foncez, ça va bien se passer.

A bientôt !